De la nitroglycérine dans le bourbon
Un quartet volcanique qui a déclenché un déluge musical où l'impro millimétrée en a laissé plus d'un (spectateur!) sur le sa chaise. Scotchés, épuisés, rincés, secoués, lessivés, essorés, en nage, frissonnant, charmés, envolés, enjoués, en transe, abasourdis, et le reste, spasmodiés, transpercés, mais heureux.
Les Moutins et leurs amis c'est une éruption qu'on arrête plus sauf à stopper le bourbon. Gloups!
Un concert explosif organisé dans le cadre du premier Festival Jazz en Chantereine. En clôture de ce festival seine et marnais (organisé sur la communauté de commune Marne et Chantereine, Olivier Lehrer, le directeur de l'Ecoutille en est le directeur artistique, hommage lui soit rendu pour la magnifique programmation qui s'est enrichie et confirmée dans sa justesse et sa pertinence depuis trois ans), le quartet a laissé un inoubliable souvenir et une série de dessins que je n'avais pas encore publiée. Les contorsions de jeu et poses toutes en furie de François Moutin étaient particulièrement expressives pour en inspirer plus d'un(e). J'étais présent ce soir là. Chance.
François Moutin, le lutin qui fait sauter la banque et tout ce qui va avec
Un regard rincé au vitriol, un bâton de dynamite à la place de chaque doigt, François Moutin ne caresse pas la contrebasse il la fait exploser et littéralement s'envoler à chaque passage de ses doigts de ludion allumé sur le manche de sa basse les cordes enflammés. C'est un train aux wagons bourrés de TNT lancé à vive allure sur une voie ferré perchée à 3000 m d'altitude, roulant au ras du précipice et aux rails déboulonnés. Attention ça va péter. Et de fait...
Thomas Enhco, piano, violon
Rick Margitza, saxophone
François Moutin, contrebasse
Louis Moutin, batterie