Une série entièrement réalisée à l'aquarelle, en partie sur place, plus souple dans les conditions de dessin et de mise en couleur d'un concert, et en partie à l'atelier.
Fin d'après-midi par une chaude journée de juin.
Au fond de la cour pavée qui accueille la Fabrica'son (à cette époque), coincée entre caves poussiéreuses, anciens ateliers et habitations prolos, les lampistes du jazz suent à grosses gouttes derrière les pierres abritant leurs coupables occupations. L’enthousiasme et la chaleur demeurent, si on peut dire. En effet la chaleur sous toutes ses formes invite avec empressement à faire tomber le maillot et se retrouver pour certains en tricot de peau (comme on disait). Les volutes sonores et doucereuses mélopées qui s'échappent des tuyaux magiques, bois ou cuivre, invitent au voyage vers le fabuleux Orient où rien ne se passe jamais comme prévu. Ici aussi. C'est beau et définitif. Ah! Vincent et Jean-Baptiste n'arrêtez pas de souffler, Eric de taper et Joachim de caresser les cordes.
On est dimanche, il fait super beau, la soirée est douce et sucrée.
Les musiciens sous l'effet de la chaleur laissent tomber la veste:
Vincent Boisseau, clarinette ; Jean-Baptiste Réhault, saxos; Joachim Florent, contrebasse; Eric Grolleau, batterie