2006 ouverture de l'Ecoutille
Niché dans une ancienne imprimerie, au fin fond de la zone industrielle d'une petite ville de grande banlieue. Presque la campagne. Presque. L'écoutille a ouvert en 2006. C'est presque hier. Il fait bon se rappeler ce moment exaltant de la naissance de ce qui reste une belle et audacieuse aventure. Musicale, culturelle, artistique, fraternelle et chaleureuse. Car il faut parler de la chaleur de l'accueil. Musiciens, artistes (les cimaises sont souvent occupées) et surtout public qui vient y trouver là de quoi se ressourcer et voguer vers les rivages de l'ultime frisson musical. L'Ecoutille c'est une affaire de passionnés qui se retroussent les manches et soulèvent des montagnes d'écume. C'est aussi la présence de la bande de copains, qui derrière le bar (car il y a un bar comme dans un vrai club!), qui derrière la caisse, qui à la régie, qui etc. font la qualité du lieu. Belle récompense aujourd'hui que la reconnaissance des acteurs culturels et politiques de la ville et du département. On aime l'Ecoutille car on aime écouter de la bonne musique en savourant un petit verre de vin.
Chaque concert démarre par un petit discours en guise d'accueil. Bons mots, clins d'oeil, humour, Olivier sait mettre le public dans sa poche. Olivier, c'est Olivier Lehrer, le fondateur, programmateur, directeur, animateur, âme de ce lieu si particulier.
La plupart de mes carnets de jazz ont été réalisés à l'Ecoutille. C'est tout naturellement qu'ils lui ont emprunté son nom. Merci Olivier.
Quatre invitait Hugues
Pour le concert d'ouverture c'est Hugues Vinet, au piano, qui tenait la scène. Les quatre en question: Christian Husson (trompette), Eric Rohmer (sax), Gérard Cailleaux (batterie) et Zebson Pindy (basse).
Le livre de bord a hébergé ce jour là un de mes dessins.
Les quatre et Hugues
J'avais écrit un texte sur l'Ecoutille
Ce texte a servi de préface au livre réalisé par la suite à partir des carnets (j'en parlerai dans un prochain post). Je n'aurais pas grand chose à y ajouter aujourd'hui.
"A écumer les rivages, il se trouve toujours quelques pépites à cueillir, bois flottés, galets polis, algues mystérieuses, morceaux de verres miraculeusement transformés en pierres précieuses par la grâce des vagues et du sable. Sans oublier les sirènes et le rhum. La bouteille n’est jamais très loin. Il est des rivages plus accueillants que d’autres. Tout dépend du climat et ne tient qu’à quelques détails. Un mot du patron, la qualité de la boisson, le sourire de la fille derrière le bar, une fleur sur les tables, des sirènes qui passent et le feeling des musiciens qui égrènent tranquillement les notes au fil des heures pour nous embarquer dans de fabuleux voyages. Nous avons trouvé dans nos errances des criques douces comme jamais. Nous en avons profité pour nous attarder et glaner des trésors dans nos carnets. Lassés de dormir dans des boîtes à chaussures, ils ont voulu repartir le long des côtes. Ils nous échappent maintenant. Mais nous partirons à nouveau explorer le littoral et mouiller dans des ports où la musique balancera tellement que nous en oublierons jusqu’à l’heure de rentrer. Alors il sera temps de reprendre crayons et pinceaux. Pour ne rien oublier."